6 septembre 2006 ( in Petites annonces) Recherche
6 septembre 2006
( in Petites annonces)
Recherche bonheur
sous toutes les formes
subtil ou ingrat
caché ou euphorique
je le cherche
24 novembre
mal au crâne…
hier soir, je me suis sentie oppressée mortellement, sensation terrible d’envahissement total, le corps que j’ai senti lâcher – j’ai eu peur qu’il me lâche – la tête comprimée dans un étau gigantesque et tous les sens en détresse
un mauvais trip peut-être, je n’ai pas réussi à savoir, je crois que je suis redescendue lorsque çà a commencé. Brutalement. Et en sentant mon cœur, j’ai été surprise par ses battements désordonnés et rapides
je ne me souviens pas avoir trouvé
le salut dans le sommeil.
Puis, le réveil. Brutal aussi. Tôt, ce matin.
La nuit était encore palpable, la vie et ses bruits n’avaient pas encore pris pied dans la nouvelle journée. L’esprit en éveil, mais le corps impossible à sortir du lit.
Comme happé dans un désir violent de sombrer à nouveau.
Dormir.
Mal au crâne aujourd’hui.
22 décembre
me reconnais comme ayant pris acte de choses terribles relatives à mon être conscient et inconscient
triphasage ....
mais je ne saurais expliquer cette chose qui arrache la tristesse et la mélancolie...
une alchimie hasardeuse...
le vide bave et coule dans des éclats d'euphorie et le résultat se répand en taches poisseuses sur les murs et les carreaux du sol...affligeante consolation
et le troisième volet serait alors comme la drogue , serait la drogue même, pour faire passer le goût de la mort qui ne se ressent plus qu'à la fin de la longue nuit vaporeuse....
c'est dur de vivre en trois fois.
je crois que je vais bientôt mourir.
ils ne me l'ont pas dit, mais je le sais.
j'ai hurlé, crié et si fort j'ai tremblé en regardant le noeud blanc suspendu à la lisière de la fenêtre qu'il y a dans ma chambre. ce qu'ils ont désigné comme ma chambre. cet espace si noir.
alors j'allais mourir je crois , quand tout s'est arrêté .....oh j'ai oublié qu'il fallait dormir.....aaahahah
l'autre jour , celui où le soleil était en boule dans les nuages , je me souviens, je suis tombée dans l'escalier.
je n'ai pas eu mal ...je ne me souviens plus.
l'autre jour j'ai cru que mon corps allait mourir.
25 janvier
trouvé étranges marquages sur mes bras
oublié d'où peuvent-ils provenir (oh, que faire ?)
détesté ce que j'aurais Pu faire si j'avais eu un souffle de vie au milieu de cette noire plaine
détruit l'existence d'un enfant
haï toute forme de travail ou d'effort intellectuel
raté le train
mangé une marmite
aimé Etre le Mal et exercer un pouvoir
reconnu comme détestable un comportement amorphe
aux actes débiles
ravagé une âme
sauté dans un ravin
sauvé la liberté
rendu, à la postérité, le dernier soupir poussé.
je n'Aime plus. Et je n'ai rien senti quand tout est sorti.
Cela a dû se passer pendant la nuit.
Je dormais. Je n’ai rien entendu.
Oh, je n’arrive même pas à m’émouvoir de ce départ,
ni à m’étonner de ce ton toujours résolument teinté d’égocentrisme pur.
Je m’aime. Je n’ai jamais autant détesté être moi.
??
bordel de mille stromboles
devrais-je avoir pour défi,
désir incarné de bruit,
d’avoir à écrire un ensemble
incompréhensible de tous ceux
que je hais
et je crie sur l’âme humaine
cette horreur si détestable
je crois qu’un meurtre sanglant et morne
est souhaité
les fleurs éclosent en centaines de morceaux
petites chairs mangées
croquées
je vomis tout cet humain
que j’ai mangé
devrais-je faire preuve de cannibalisme
antropophagisme primaire
j’ai un sabre d’or,
lame coupante
entre les mains
avec la volonté de tuer
je HAIS l’être humain
ô noirs caillots
sous cet aspect si calme
se dissimule
le serpent cailleux
j’ai crevé l’œil.
je l’ai ouvert .
ahahah le dessous des paupières
qui pleure de sang
et pleut pleut pleut
j’aurai aimé croire en cette horreur
et le danger extrêmement psychotique
que représente ma personne devrait se voir
caché
névrotiques psychoses
diaboliques envies de tuer elle
et courir nue sous la pluie
plonger dans la mer
rejoindre les exquis cadavres
ultimement mortels ahahah
je joue du mot
laissez moi écrire et voyager
la mort
des fils couvrent mon visage
hurlement déchirant
la nuit
la nuit la nuit
la nuit
la nuit
si nuit
si noire
Vendredi 2 février 2007, 8 h 15 du matin
Simple routine procrastinée du quotidien et désespérance. Je dois me jeter hors de leurs griffes et m’envoler, oiseau captif entre leurs terribles serres…
Je ne dois pas oublier de crier « attention » avant de partir.
le voile reste encore sur la journée, tout autour est bleu teinté de sombre et brumeux…blanc…gris
c’est ma mémoire dessinée, ici, entre la vitre et le pavé de la cour, tout est brouillard
j’aimerai me rouler dedans
me laisser tomber, en bas, attendre le choc,
mais je me retrouverai entre les légères voluptes…
fumée funèbre…
mes écrits ne sont pas fiables. Les mots paraissent maquillés, méfiez-vous, l’ensemble sue des gouttes d’hypocrisie aaahahah
ça ne se voit paaaahahah
dormir……….ah je n’aurais jamais dû entendre toutes ces voix……….
???
suis accaparée par une somme outrageuse de méfaits, je ne devrais pas écrire ainsi
oh et pourquoi suis-je en présence d’une âme plus que détestable ? qui suis-je en réalité ? ce que je crois être est-il tellement éloigné de ce que je suis vraiment ?
« aidez une pauvre âaame à trouver le chemin »
ohoh tous les espoirs de compréhension que j’avais pu mettre dans quelconques personnes sont évanouis…
suis-je si différente ? ILS n’ont jamais compris…au risque de me voir mourir Ils doivent le savoir…
je ne peux pas être ainsi si seule oh non oh non un jour je me dis oui je suis comme ça peut-être réfléchisseuse mais le lendemain sentir si commune
horrible pensée que je hais écrire
je n’aimeuh pas écrire finalement mieux vaut taire et mourir
les mots disparaissent
ohohoh
4 février 2007
libérée de cette bulle noire qui m'empêche de sourire....et qui fait de moi un monstre que tout le monde adore, et cette nuit je devait mourir , mais mes jambes m'ont portée encore un peu.........ahahah vous ne savez pas ce que c'est un regard perdu à travers la ville, là bas, tout au bout de la nuit...j'ai haï cette perte de repères et ce désespoir faussement naïf...j'ai haï le soleil matinal et toute cette hypocrisie qui suintait et coulait
partout
je vais fermer les yeux ahahahah
5 février
[…]
un léger courant d’air parvient, j’aime toujours cette lumiére apaisante de l’après-midi, le moment où tout devient délicat, palpable …
cette impression où tout domine, les relations sont vécues les gens appartiennent un instant aux autres gens
la vie continue
le nez coule et j’ai mal à la tête
chaud sous mon pull, dehors le soleil s’use au milieu des nuages,
l’air frais me rend vivante, je m’imagine foulant la terre et les chemins perdus …
je rêve une dernière fois
l’esprit est un tout qui s’éloigne dans toutes les directions,
je m’obstine sans pouvoir signer à la fin, je n’arriverai jamais à décrire cette atmosphère chargée de bruits, d’odeurs, et de souffle sur la peau….
aah je respire…
les yeux clos…
c’est bon……….
6 février
je crois que je vais encore faire preuve de procrastination obstinée,
l’esprit en marge, en écart…absent
je crois être absente de mon être, et malsaine
ooohoooh que faire pour sauver ce qu’il reste de mon âme, mon corps, et je déteste ce que je dis, je ne peux pas aller à l’infirmerie, je déteste ces gens horribles bandits manchots à l’intérieur
des pensées terribles viennent assaillir mon esprit tout petit ce matin…
l’humeur changera sans doute en une masse noire et informe … crasseuse baaaeurk
je en sais pas où avancer, alors je recule… tout en gardant une prédisposition psychologique à la maladie, je ne peux rien mon corps est faible parfois et je le regarde d’un air détaché…
est-ce donc le « moi » des autres ? enfin, suis-je ce corps pour les autres ?
ai-je cette apparence ? fort trompeuse et sans être véritable aahahah
suis-je folle de m’écrire des lettres à moi-même en pleine simulation de désespoir ?
Suis-je capable de continuer à faire ces choses ….folles ?
je le suis pour l’entourage…
mais personne ne dit la vérité devant moi, je LES déteste il n’y a personne de calme, intelligent et sensé, leur bêtise animale me surprends…
j’ai crû en leur bonté pendant tant d’années …ignorants ohohoooh
et petits esprits débiles…
je veux VIVRE
VIVRE et hurler cela, hurler à m’en déchirer les poumons, je veux la sentir la vie
mais vivre sans tous ceux-là… ces autres si… humains ?
l’humanité m’a donné envie de vomir … mais suis-je vraiment si différente ?
je crois être l’ordinaire intégré mais qui suis-je ?
Ils prennent des pinces pour me transporter là où ils le désirent
je dois être plus maligne qu’eux
aahaah je fais
ce que je veux de ces esprits étroits
Je devrais m’absenter et laisser couler mon absence
Mais je veux être ailleurs et là dans le même temps, je dois donc me décrocher de tout ce carcan physique et électrique …
boîte noire ou verte, nous sommes dans des boîtes …
personne ne me croira si je dis que des forces invisibles par le commun des abrutis les enlacent aahaahaah et on leur raconte des histoires pour qu’ils se croient importants
je dois chercher la réponse à tous mes questionnements
il suffira d’une vie
alors je continuerai à vivre à l’ombre de mes pensées, sans jamais personne pour venir arrêter le souffle chaud … du vent…
oh il s’en va le poète, ce n’était qu’un oiseau, ses plumes en sont tombées …
ahahah plumes d’histoires tourmentées
et cette raideur
cadavérique à souhait
suis-je assez tordue littérairement pour réussir à faire passer mon esprit pour celui d’un extrême malade …
psychiiique
dans un intérêt strictement littéraire, évidemment, je dois donc trouver les tournures de l’esprit et continuer à exacerber théâtralement mes méfaits stylistiques sur cette chose fantastique qu’on appelle communément « internet »
cet espace est étendu, je crois avoir déjà sévi (mais je me dois de continuer aahaah)
tout ça n’est que débilité j’en conviens, les yeux me font mal ohohoh je sombre…
je préfère vivre seule que m’amuser avec eux
je serais grande quand la vie pour moi
ne sera plus un jeu
1er avril 2007
me croyez-vous capable de mourir ?
tout le monde, soit.
alors je vais mourir
j'ai tracé mille ouvertures de chair au creux des bras et de toute ma peau, c'est si beau quand les bord s'ouvrent et je coule partout après
et je vomis dans les chiottes qui accueillent ma mort
et un sourire d'un corps qui n'est que machine, sournoise et souriante
"je vais MOURIR EN CRACHANT MES LEVRES ET MES POILS "
(mais pourquoi AIMENT-ils tellement ce que je suis ? elle sait TOUT faire cette fille ! ahahahahah et vivre gémir gerber et détester...)
ahahahah tant d'yeux vitreux et SOURDS
alors je marche je marche et me cogne contre les murs de cet amas bâti aux rideaux tirés ....et la porte fermée elle cogne dehors "AH MAIS QUE FAIT-ELLE AVEC CET OURS ORANGE ET BLEU EN PELUCHE DANS TOUT CE SANG ?" (elle avait dit : "pas dans la chambre ...")
que fais-je perdue dans cette étrange mare de MOI en dehors de moi avec cet étrange rattachement enfanctuel
ahah je suis intrépidement égocentrique, je la sais , mais je veux mourir physiquement
alors un jour comme tous les autres il n'y aura plus une larme rouge entre mes os
plongez mon corps dans la mer et je ne veux plus rester figée...de vie
8 avril
il m'est arrivé d'écrire également une sorte d'ode à la vie , cette vie pour laquelle je me bats....je veux tellement mourir que je veux vivre ! je veux vivre vivre vivre sentir tous ces infimes bruissements et rires et ce bonheur qui brûle et explose là, dans l'espace entre le coeur et la peau, et puis merde cette envie de mourir, il est si destructeur de la ressentir , mais si je le voulais je serais un corps en décomposition et je regarde la lame avec mes yeux de travers et ce déchirement entre l'envie de tuer ce corps et cette masse constituant si maladroitement mon esprit, et celle encore plus fort de vivre
j'ai des projets en quantité suffisante pour remplir une centaine de vies......alors merde
mais je n'arrive pas à vivre , c'est fou je tombe je tombe je tombe , et fais de ma vie un grand-n'importe-quoi
je reviendrais sans doute un jour bouffie de joie , et tout ce bonheur suintera dans mes mots , et ce seront eux qui danseront et s'amuseront à ne plus parler de moi mais du monde , des gens .....
oh je ne suis pas moi-même et si simple
excusez moi
lundi 14 mai
Ma tête est une marmite remplie de marmots tremblants et sourds
rage vaine
vaincu d’abstrait
remplir le trou encore et encore de dents, canines molaires crachées
et le vomi du fond de la gorge
sans fond
ah
ahah rire cynique et grave
loin de toute légèreté cristalline,
notes sourdes et lourdes
manger avec les mains derrière le dos pour avoir le nez dans une immonde nourriture
je ferme les yeux elle se transforme en montagne d’immondices malsains
reluire sans une trace de suie mouillée
je hais l’être humain tellement mortel je pourrais tuer en souriant
tel un apaisement
ce sera juste un rêve
ces mots jaillissent encore que faire pour hurler hurler HURLER
à se fendre les poumons et se déchirer les narines
sortir les yeux des paupières qui se referment sur du vide
si vide si mort
ahahah je n’ai plus de philosophie du bonheur
je vis. C’est tout.
étaler le beurre à la cuillère est une expérience pouvant se révéler fascinante